Adobe Flash touche sa fin de carrière avec la fin de l’année : la technologie de lecteur multimédia fourni par Adobe ne sera plus prise en charge par les produits de son créateur à compter d’aujourd’hui, et les contenus produits sur cette technologie cesseront de s’exécuter à compter du 12 janvier 2021, comme l’avait annoncé Adobe au début du mois de décembre. C’est la dernière étape d’un long départ à la retraite, qui avait commencé il y a plus d’une dizaine d’année avec le refus par Apple d’intégrer le support d’Adobe Flash dans ses produits.

Lueur d’espoir pour les internautes du début du millénaire. En 2017, Adobe annonçait la fin de son logiciel Adobe Flash Player pour le 31 décembre 2020. Flash a permis de faire tourner des animations et des jeux vidéo sur les navigateurs web depuis le début des années 2000. Alors que tous ces contenus sont voués à disparaître, le site Internet Archive (qui a déjà enregistré quelques millions de livres, pages web …) a lancé le 17 novembre une sauvegarde pour éviter que tout un pan du net ne soit perdu. Une opération accompagnée par la création d’un émulateur permettant de rejouer à ces contenus Flash.

Si Apple a été le premier à tirer un trait sur la technologie d’Adobe, d’autres éditeurs ont progressivement cessé de prendre en charge la technologie d’Adobe, progressivement rattrapée par les évolutions des standards Web, HTML5 et JavaScript en tête. Peu à peu, les éditeurs ont annoncé leurs plans pour la fin du support d’Adobe Flash dans leurs navigateurs.

Adobe avait commencé à présenter ses plans pour la fin de sa technologie en 2017. La popularité de cette technologie poussait à une mise au rebut progressive, afin d’éviter les problèmes pour les internautes qui consultaient encore des sites web utilisant cette technologie. L’écosystème a maintenant majoritairement pris le pli et la fin du support ne devrait pas occasionner de problèmes majeurs pour les utilisateurs qui se sont tenus à jour des derniers versions.

Un héritage en demi-teinte

Avec une première version datant de 1996, Flash est restée pendant de nombreuses années la technologies de choix pour afficher des contenus multimédias sur les sites et services web. Il a notamment été à la base de nombreux jeux vidéo jouables directement dans le navigateur, ainsi que de nombreuses animations et courts-métrages amateurs.

Mais le logiciel s’est aussi taillé une réputation pour ses nombreuses failles de sécurité, abondamment exploitées par des cybercriminels en tout genre. Au total, Adobe aura corrigé plus de 1100 failles de sécurité au sein de son logiciel. La popularité du plugin Adobe Flash parmi les utilisateurs en faisait une cible de choix pour les attaquants, qui pouvaient exploiter les nombreuses failles du logiciel pour mener des attaques plus ou mois sophistiquées. Des groupes tels que l’entreprise de surveillance Hacking Team ont exploité les failles de ce logiciel pour diffuser des logiciels malveillants.

Que signifie cette fin ?

On parle de la disparition de tous les contenus qui utilisent ce logiciel. Bien que difficile à quantifier, ce sont des milliers voire des dizaines de milliers de jeux et d’animations qui ne seront plus accessibles. Soit les sites laissent les contenus s’en aller, soit ils évoluent. Certains ont décidé de se tourner vers le HTML5 pour ne pas tout perdre. Mais avec l’initiative d’Internet Archive, tout sera préservé au même endroit et de meilleure qualité.

Pour les nostalgiques, des solutions existent pour continuer à faire fonctionner les contenus Flash malgré la fin annoncée du système. C’est notamment le cas du projet Ruffle, un émulateur Flash construit avec Rust.


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