Ce système d’exploitation n’avait aucun nom officiel avant la publication du kit de développement iPhone (SDK) le 6 mars 2008. Jusqu’à cette date, Apple se contentait de mentionner que « l’iPhone tourne sous OS X », une référence ambiguë au système d’exploitation source d’iOS, macOS. Ce n’est qu’à cette occasion que Scott Forstall présenta l’architecture interne du système d’exploitation, et dévoila alors le nom d’iPhone OS. Ce nom a été changé le 7 juin 2010 pour iOS. La marque commerciale « IOS » était utilisée par Cisco depuis plus de dix ans pour son propre système d’exploitation, IOS, utilisé sur ses routeurs. Pour éviter toute poursuite judiciaire, Apple a acquis auprès de Cisco une licence d’exploitation de la marque « IOS ».
Architecture logicielle
L’architecture logicielle de l’iPhone est caractérisée par :
- le BaseBand : il peut être considéré comme un BIOS pour l’iPhone. C’est donc un micrologiciel autonome qui s’occupe en temps réel de toutes les interactions avec les périphériques de communication de l’appareil : Bluetooth, Wi-Fi et GSM. La version du BaseBand est identifiée par une série de chiffres au format 00.00.00_G. De nombreuses versions de ce composant existent à l’heure actuelle, et sont différentes pour chacun des appareils utilisant iOS. Le baseband est en général mis à jour lors des mises à jour majeures du firmware. L’évolution des versions des différents basebands d’appareils sous iOS est détaillée dans cet article ;
- le BootLoader : c’est une partie du BaseBand, dont le rôle principal est d’assurer le démarrage de l’iPhone, de contrôler son activation, et sa compatibilité avec la carte SIM insérée. À ce jour, n’ont été identifiées que deux versions du BootLoader, la 3.9 utilisée jusqu’à la sortie européenne de l’iPhone et la 4.6 qui est utilisée sur tous les iPhone commercialisés depuis les sorties européennes. Cependant, il est très probable que de nombreuses nouvelles versions soient sorties entre-temps, sans qu’une large communauté en soit avertie, car il n’est pas possible pour un utilisateur de connaître la version du BootLoader de son appareil, à moins de « jailbreaker » celui-ci;
- le firmware : il s’agit d’un logiciel interne de l’appareil, cette fois responsable de la gestion de sa partie systémique (l’écran, le clavier tactile, etc.). Il est identifié par un numéro au format X.Y.Z, le premier ayant été le 1.0.0. Le premier chiffre (X) désigne une version majeure du logiciel, avec d’importantes fonctionnalités en plus. Le second chiffre (Y) représente une mise à jour mineure apportant tout de même quelques fonctionnalités nouvelles. Le troisième (Z) désigne une simple mise à jour corrective de bugs ou d’optimisation de performances. Z n’est en général pas écrit s’il est nul, mais X et Y sont par convention toujours écrits (e.g. version 2.0, 2.1, 2.0.1) ;
- le SeckPack : c’est une partie de la mémoire flash de l’appareil contenant entre autres des informations sur le verrouillage de celui-ci. Le Seckpack peut être considéré comme un mot de passe : en effet, si un SeckPack correct est fourni au BootLoader lors du lancement, alors l’utilisateur a la possibilité d’utiliser le BaseBand, et donc les fonctionnalités de téléphonie et d’Internet.
Historique
En 2005, quand Steve Jobs a commencé à travailler sur l’iPhone, il s’est donné deux choix : « réduire le Mac, ce qui serait un exploit épique pour l’ingénierie, ou agrandir l’iPod ». Il s’est tourné vers la première approche. Il a alors organisé une compétition entre les équipes Macintosh, dirigée par Scott Forstall, et iPod, dirigée par Tony Fadell. Forstall a alors gagné en créant iPhone OS. Cette décision a donc permis le succès de l’iPhone en tant que plate-forme pour les développeurs tiers, ce qui permettait aux développeurs Mac de travailler sur des applications iPhone plus facilement. Forstall était aussi responsable de la création d’un kit de développement pour construire des applications iPhone mais aussi de l’App Store dans iTunes.
Le système d’exploitation a été révélé avec le premier iPhone à la Macworld Conference & Expo le 9 janvier 2007, sa sortie était prévue en juin de la même année.
L’App Store d’iOS a ouvert le 10 juillet 2008 avec 500 applications disponibles. Nombre qui a augmenté rapidement à 3 000 en septembre 2008, 15 000 en janvier 2009, 50 000 en juin 2009, 100 000 en novembre 2009, 250 000 en août 2010, 650 000 en juillet 2012, un million en octobre 2013, 2 millions en juin 2016 et 2,2 million en janvier 2017. En mars 2016, un million d’applications étaient compatibles avec l’iPad.
En septembre 2007, Apple a annoncé l’iPod Touch, un iPod basé sur le form factor de l’iPhone. En janvier 2010, Apple annonce l’iPad, avec un plus grand écran que l’iPhone et l’iPod Touch, élaboré pour la navigation internet, le multimédia et la lecture.
Lors de la WWDC 2019, Apple annonce qu’un nouveau nom sera désormais utilisé pour qualifier iOS sur iPad : il s’agit d’iPadOS. Après avoir fait naître sur l’iPad la possibilité d’utiliser plusieurs applications en simultané dans iOS 9, ouvert l’iPad au stylet avec l’iPad Pro en 2015, Apple choisit donc de distinguer les OS de l’iPhone et de l’iPad.